Aller au contenu

Page:Thomassy - Essai sur les ecrits politiques de Christine de Pisan.djvu/53

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

En chrestienté et l’église

Sera par elle mis concorde.

Les mescréans dont on devise,

Et les hérites de vie orde (hérétiques)

Destruira, car ainsi l’acorde

Prophétie qui l’a prédit ;

Ne point n’aura miséricorde

De lieu, qui la foy Dieu laidit.


Des Sarrazins fera escart,

En conquérant la Sainte-Terre ;

Là menra Charles, que Dieu gard !

Ains (avant) qu’il muire, fera tel erre (voyage) ;

Cilz est cil (celui-là est celui) qui la doit conquerre.

Là doit-elle finer sa vie,

El l’un et l’autre gloire acquerre ;

Là sera la chose assovye (consommée)...


Si rabaissez, Anglois, vos cornes ;

Car jamais n’aurez beau gibier.

En France ne menez vos sornes (sornettes) ;

Matez estes en l’eschiquier.

Vous ne pensiez pas l’autr’ier (l’autre jour).

Où tant vous monstriez périlleux ;

Mais n’estiez en cour ou sentier,

Où Dieu abat les orguilleux...


Et vous, rebelles rouppieux,

Qui à eulz vous estes adhers,

Or, voïez-vous qu’il vous fust mieulx