Page:Thory - Monographie ou histoire naturelle du groseillier, 1829.djvu/124

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et si les écorces sont bien en contact, le succès est infaillible ; ensuite on fera une ligature pour rapprocher les parties et les maintenir jusqu’à ce que, la nature les ayant soudées, la ramille fasse corps avec le sujet.

Si celui-ci est plus gros que la ramille, on peut en insérer deux dans la fente, qu’on enveloppera, quand elle sera liée, d’une lanière de feuilles ou de toile forte, et le tout sera recouvert de cire molle ou de tout autre emplâtre. Les ramilles seront assujetties à une petite branche qu’on fixera au corps du sujet pour éviter l’action du vent : au moyen de toutes ces précautions, la reprise sera assurée.

Ce genre de greffe est très utile aux horticulteurs qui veulent transporter dans leurs jardins les espèces étrangères, dont souvent ils ne peuvent obtenir des possesseurs que de petites ramilles peu propres à faire des boutures, et qu’ils utilisent de cette manière. Dans une campagne que nous possédions à Clignancourt, près Paris, il y a vingt ans, nous avens greffé par ce procédé le ribes alpinum sur un ribes rubrum, et nous avons obtenu un plein succès.

Greffe en ecusson.

C’est au bas des tiges du sujet, et près des racines, que les Groseilliers seront écussonnés.