Page:Thory - Monographie ou histoire naturelle du groseillier, 1829.djvu/131

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turellement conclure que tout le bois qui a plus de trois ans doit être supprimé.[1]

Cette théorie constitue donc tous les principes de la taille, et c’est la nature elle-même qui les a indiqués.

Au commencement de l’hiver on visitera tous les Groseilliers, on retranchera le bois mort. Ensuite, si le jardinier sait son arbre par cœur, comme le dit Rosier, il reconnaîtra facilement les branches âgées de plus de trois ans, et les supprimera, soit rez-terre, soit à quelques pouces de la souche, s’il ne peut faire autrement. Il les distinguera d’autant mieux que celles-là sont assez généralement couvertes de mousses et de lichens. Il les remplacera par les tiges nouvelles, et ne conservera, de celles sorties du collet de la racine, que les branches qui lui seront nécessaires pour donner à son arbrisseau une forme évasée, qui seule convient à l’épanouissement des fleurs, à la beauté et à la maturité des fruits.

On aura soin d’arrêter les branches que s’élèvent au-dessus des autres, ainsi que celles qui s’écartent du centre. Cela fait, il ne restera plus

  1. Il faut renouveler les Groseilliers lorsqu’ils deviennent vieux et mousseux, et pendant l’hiver retrancher les vieux bois, c’est-à-dire ceux qui ont plus de trois ans. (Dum. de Courcel, Bot. cult. 5, 307.)