Page:Thory - Monographie ou histoire naturelle du groseillier, 1829.djvu/142

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pendant il apprit par une lettre de Londres, que lui adressa Jean Garet, que le fruit de ce Groseillier était semblable à celui du Groseillier ordinaire, mais un peu plus gros, et que la différence consistait en ce qu’il ne poussait point en grappes sur une seule tige, mais isolé comme ceux de l’uva crispa. »

Il est clair que du temps de Clusius et de Jean Bauhin, les fruits du Groseillier à maquereau, en Angleterre, n’étaient pas plus gros que les nôtres en France.

Mais ce fait se trouva confirmé par une Anglaise elle-même. Élisabeth Blackelle, dans son Curions Herhal, l’un des plus grands ouvrages d’histoire naturelle qu’ait produits l’Angleterre, donne (Fig. 277, pag. 276) la figure d’une branche de l’arbrisseau, avec sa fleur et un fruit séparé, de grandeur naturelle, telle qu’on les récoltait alors. On voit que ce fruit n’a guère plus de volume qu’une noisette ordinaire. Nous devons dire que l’ouvrage de cette intéressante dame parut en 1737.

C’est donc postérieurement à cette année que les horticulteurs anglais se livrèrent à une culture plus soignée de cet arbrisseau, et qu’ils ont créé, pour ainsi dire, ce nouveau genre d’industrie. Assurément si cette dame eût connu les belles variétés qu’on cultive maintenant en An-