Page:Tolstoï - La Famine, 1893.djvu/58

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d’hommes, qui ont traversé de tous les côtés, avec des charrues, des faux et des râteaux, tous les sillons de ces champs immenses et riches.

Je m’approche des habitations de ces hommes. Un fleuve magnifique coule entre deux bords relevés, sur lesquels sont situées les habitations. De ce côté-ci, celles du district Epiphansky, plus petites ; de l’autre côté, celles du district Dankovsky, plus grandes. De l’autre côté aussi, on voit l’église avec un clocher et une croix qui brille au soleil ; sur une colline s’alignent, de l’autre côté du fleuve, les chaumières des paysans qui semblent jolies de loin.

Je m’approche du bord du village situé de ce côté. La première izba n’est pas une izba : ce sont quatre murs en pierre grise,