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Page:Tolstoï - La Famine, 1893.djvu/59

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cimentés d’argile et couverts de planches, sur lesquels on a jeté des feuilles de pommes de terre. Il n’y a pas de cour. C’est l’habitation de la première famille. Devant cette habitation, on voit une charrette sans roues ; et une place libre, une aire à battre le blé ; on vient de le battre et de vanner. L’avoine se trouve ici même et non pas derrière la cour, où, ordinairement, est situé l’enclos où on bat le blé. Un grand paysan, chaussé de laptis[1], prend, avec la pelle et avec les mains, dans un tas, de l’avoine proprement vannée, et la verse dans un panier. Une femme, aux pieds nus, âgée d’une cinquantaine d’années et habillée d’une chemise noire et sale, avec un morceau arraché sur le côté, emporte ces paniers,

  1. Chaussures de tille.