Page:Tolstoï - La Famine, 1893.djvu/61

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après avoir déduit les semences, c’est un sac d’arroche pesant près de 3 pouds[1] et rangé avec soin.

Ni millet, ni sarrasin, ni lentilles, ni pommes de terre, — on n’a rien semé et rien planté. On a fait du pain avec de l’arroche, mais il est si mauvais qu’on ne peut pas le manger, et, ce matin, la femme est allée mendier dans un village situé à une huitaine de verstes. Il y avait là une fête, et elle a recueilli près de 5 livres de morceaux sans arroche de gâteau qu’elle m’a montré. Dans son panier il y avait près de 4 livres des croûtes de morceaux grands comme la paume de la main. Et c’est tout ce qu’il y a, ce sont tous les moyens pour se nourrir.

La chaumière suivante est pareille, seule-

  1. Un poud, 32 livres.