Page:Tolstoï - La Famine, 1893.djvu/62

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ment elle est mieux couverte, et il y a une petite cour. La récolte de blé est la même. Le même sac d’arroche se trouve dans l’antichambre et représente les magasins des provisions. Ici on n’a pas semé d’avoine, car, au printemps, il n’y avait pas de semences ; il y a 3 quarts de pommes de terre et 2 mesures de sarrasin. La femme a fait cuire à moitié avec de l’arroche le reste du blé qui a été donné pour ensemencer la terre, et à présent on mange le dernier. Il reste encore un pain et demi. Avec les pommes de terre on peut encore durer pendant un mois ; quant à ce qui sera après, ils disent ne pas le savoir eux-mêmes. La femme a un mari et quatre enfants. Le mari était absent lorsque j’ai visité la maison : il construisait une maison en pierre