Page:Tolstoï - La Famine, 1893.djvu/63

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pour son voisin, un paysan, qui demeurait de l’autre côté de la cour.

Dans la troisième maison, la situation est la même. Pendant que j’y étais en train de causer avec la femme, une autre femme entra et raconta à sa voisine qu’on avait battu son mari, qu’elle craint qu’il succombe et que, ce matin, il a reçu les derniers sacrements. Il était évident que sa voisine le savait depuis longtemps, et que le récit était destiné pour moi. J’ai proposé d’examiner le malade pour le secourir autant que je pourrai. La femme partit et revint bientôt pour m’accompagner. Le malade était couché dans la chaumière voisine. Elle était plus grande, toute en poutres, avec une grange en pierre et une cour. Mais la pauvreté