Page:Tourzel - Souvenirs de quarante ans, 1861.djvu/155

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bonté du Roi et de la Reine quand ils me virent ; ils me firent bien des questions sur les personnes dont je pouvais leur donner des nouvelles. Madame et M. le Dauphin me reçurent avec des témoignages touchants d’amitié ; ils m’embrassèrent, et Madame me dit : « Ma chère Pauline, ne nous séparons plus. »

« Quand la Reine entendit la décision de l’Assemblée qui ordonnait qu’elle et sa famille seraient conduites au Temple, cette malheureuse princesse se tourna vers ma mère, porta les mains sur ses yeux et dit : « J’avais toujours demandé au comte d’Artois de faire abattre cette vilaine tour qu’il y a là ; elle m’a toujours fait horreur : je suis sûre que c’est là que nous serons enfermés. »

« Une demi-heure avant le départ pour le Temple, Madame Élisabeth m’appela,