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Page:Tourzel - Souvenirs de quarante ans, 1861.djvu/178

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« Quoi ! vous n’êtes point encore habillée ! me dit-il d’un air inquiet… il y va de votre vie si vous ne sortez promptement d’ici ! »

« J’ouvris alors le paquet : il contenait des habits de paysanne ; ils me parurent assez larges pour aller sur les miens, je les eus passés dans un instant.

« Cet homme me prit par le bras, me fit sortir de la chambre ; je me laissai entraîner sans faire aucune question, presque même aucune réflexion ; je voyais à peine ce qui se passait autour de moi.

« Lorsque nous fûmes sortis de la prison par la porte donnant sur la rue du Roi-de-Sicile, j’aperçus à la clarté du plus beau clair de lune une prodigieuse multitude de peuple, et j’en fus entourée dans le moment.

« Tous ces hommes avaient l’air féroce ; ils avaient le sabre nu à la main, ils semblaient