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Page:Tourzel - Souvenirs de quarante ans, 1861.djvu/188

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m’avez interrogée à l’Hôtel de Ville. ─ Il est vrai, dit-il ; je vais vous conduire chez Danton afin de prendre ses ordres à votre sujet. »

« Arrivés à la porte de Danton, ces messieurs descendirent de voiture, montèrent chez lui et revinrent peu après, me disant : « Vous voilà sauvée !… Nous en avions assez… nous sommes bien aises que cela soit fini.

« Il ne nous reste plus maintenant, me dirent-ils, qu’à vous conduire dans un endroit où vous ne puissiez pas être connue ; autrement vous seriez encore en danger. »

« Je demandai à être menée chez la marquise de Lède, une de mes parentes : elle était très-âgée, et je pensais que son grand âge éloignerait d’elle les soupçons.

« Billaud-Varenne s’y opposa, à cause du nombre de ses domestiques, dont plusieurs,