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Page:Tourzel - Souvenirs de quarante ans, 1861.djvu/202

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« ─ C’est impossible, leur dis-je, tout ce que je puis faire, c’est de l’ôter de mon doigt et de le mettre dans ma poche, si vous êtes fâchés de le voir : je suis attachée au Roi parce qu’il est bon et que je connais particulièrement sa bonté ; je suis attachée à M. le Dauphin parce que, depuis plusieurs années, je prends soin de lui, et je l’aime comme mon enfant ; je porte dans mon cœur le vœu qui est exprimé sur cet anneau ; je ne puis le démentir en faisant ce que vous me proposez : vous me mépriseriez, j’en suis sûre, si j’y consentais, et je veux mériter votre estime ; ainsi je m’y refuse. ─ Faites comme vous voudrez », dirent quelques-uns. Et je mis l’anneau dans ma poche.

« Quelques gens d’aussi mauvaise mine que ceux qui m’entouraient arrivent alors de l’autre côté de la cour pour me demander