Aller au contenu

Page:Tourzel - Souvenirs de quarante ans, 1861.djvu/207

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

assurèrent que j’avais déjà prêté le serment à la nation, et, autant par force que par adresse, ils m’arrachèrent des mains de ces furieux et m’entraînèrent hors de leur portée.

« À quelque distance de là, nous rencontrâmes un fiacre, on me mit dedans après en avoir fait descendre la personne qui l’occupait. M. Hardy y monta avec moi ainsi que quatre des gens qui nous entouraient, deux autres montèrent derrière, deux encore se placèrent auprès du cocher, qu’on força d’aller très-vite, et en peu de minutes je me trouvai loin de la prison.

« Dès que je fus en état de parler, ma première parole fut pour m’informer de ma Pauline. M. Hardy me dit qu’elle était en sûreté et qu’elle allait m’être rendue. Je lui demandai alors des nouvelles de ma compagne de prison, la princesse de Lamballe ; mais, hélas ! son silence m’annonça qu’elle