Page:Tourzel - Souvenirs de quarante ans, 1861.djvu/208

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n’existait plus... Il me dit qu’il aurait bien voulu la sauver, mais qu’il n’avait pu en trouver le moyen.

« Pendant le chemin, je remarquai avec étonnement combien ces hommes qui étaient dedans et autour du fiacre étaient animés du désir de me sauver : ils pressaient sans cesse le cocher ; ils avaient l’air de craindre les passants ; enfin chacun d’eux paraissait être personnellement intéressé à ma conservation. Leur zèle pensa même coûter la vie à un excellent homme chez lequel votre frère était caché ; Pauline vous contera cette histoire, elle est vraiment touchante.

« J’arrivai enfin dans la maison de notre bonne parente, madame de Lède ; votre sœur vint m’y rejoindre, et, après avoir donné quelques moments au bonheur de l’avoir retrouvée, je pensai à m’acquitter de ma reconnaissance envers les gens qui