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Page:Tourzel - Souvenirs de quarante ans, 1861.djvu/233

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par décade M. Hardy nous venait voir, et nous voyions aussi l’homme d’affaires de ma mère avec la permission de M. Hardy. Ils nous apprenaient une partie des atrocités qui se commettaient dans Paris. C’est ainsi que nous passâmes les plus mauvais temps de la Terreur. Quoique si près de Paris, je ne puis dire que nous ayons assisté aux horreurs dont ils furent marqués ; nous les avons sues par ouï-dire.

M. Hardy avait pris sur nous un empire absolu : nous ne nous permettions que ce qu’il nous permettait ; nous nous abstenions de tout ce qu’il nous interdisait.

Enfin il crut que les dangers étaient diminués pour nous, que notre réclusion pouvait recevoir quelque adoucissement. Il nous choisit un autre logement à Vincennes, dans une grande rue, en bon air, et il nous fut permis, à la chute du jour, de nous promener