Page:Tourzel - Souvenirs de quarante ans, 1861.djvu/264

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billet, et cependant, au moment de vous le relire, j’éprouve presque autant d’émotion qu’en le lisant pour la première fois. Le voici ; écoutez, et gardez-le, après moi, comme une précieuse relique :

« Ma chère Pauline, le plaisir que j’ai eu à vous voir a beaucoup contribué à soulager mes maux. Tout le temps que j’ai été sans vous voir, j’ai beaucoup songé à vous. Malgré tout ce que j’ai eu à souffrir, j’ai craint pour vous à la Force : j’ai été tranquille en apprenant que vous étiez sauvée et en espérant que vous n’y retourneriez plus. Mon espérance est déçue : on vous replonge dans un autre cachot, pour y passer bien plus de temps que dans le premier. Enfin vous en sortez heureusement. Je n’ai su votre seconde détention que quand vous étiez sortie de Port-Royal ; depuis ce temps vous