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Page:Tourzel - Souvenirs de quarante ans, 1861.djvu/278

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un vif regret de laisser M. de Béarn au milieu du désordre que nous fuyions. Il nous vit monter dans une de ces voitures à volonté qui conduisent dans tous les environs de Paris, et le lendemain il trouva le moyen de venir nous rejoindre.

L’événement qui troublant notre repos nous chassait ainsi de Paris, c’était la journée du 18 fructidor, qui eut des suites si graves.

La commotion passée, Paris nous rappela encore, mais nous ne tardâmes pas à avoir une nouvelle alerte. M. Boulay (de la Meurthe) avait proposé à l’Assemblée une loi qui devait chasser de France tous les nobles : on vint nous annoncer que la loi avait passé. Votre père, mon fils, prenant vite son parti, décida sur-le-champ qu’il m’emmènerait le lendemain en Suisse pour y faire mes couches. Heureusement la nouvelle du succès