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Page:Tourzel - Souvenirs de quarante ans, 1861.djvu/279

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de la proposition de M. Boulay était fausse, la loi avait été rejetée. Nous restâmes donc à Paris, et le 25 décembre 1797 Dieu m’envoya votre sœur, cette Pauline que j’ai nourrie avec tant de tendresse, qui nous donna tant d’inquiétudes dans ses premières années, et qui nous coûta tant de larmes quand nous la perdîmes, douze ans et demi après sa naissance.

Ma santé, qui s’était trouvée si forte pendant les temps d’épreuves, devenait chancelante. Les eaux me furent ordonnées. Je fis deux années de suite le voyage de Barèges. J’emmenai vos deux sœurs, quand vous, mon cher enfant, encore trop jeune pour me suivre dans ce long voyage, je vous laissai aux soins de ma mère.

Au retour de mon second voyage, je m’établis chez moi ; je pris mon ménage, et, entourée de mes enfants, j’oubliais bien des