Page:Tourzel - Souvenirs de quarante ans, 1861.djvu/297

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de Tourzel), et son amie la duchesse de la Trémoille (princesse de Tarente), eurent les premières la confiance de hasarder une demande : en 1803, elles allèrent dans ce lieu prier et verser des larmes.

« Ces dames en conduisirent d’autres dont elles étaient sûres, mais toujours elles étaient guidées par le père ou par l’une de ses deux filles. La famille Descloseaux ne voulait céder à personne le droit d’accompagner les visiteurs sur cette terre sacrée.

« Ce fut vers cette époque que, par un bonheur qui ne s’effacera jamais de ma mémoire, je fus introduit dans ce mystérieux asile : l’air vénérable du père, l’air modeste de celle de ses filles qui me conduisait m’inspirèrent tout d’abord un profond respect, j’écoutai avec avidité jusqu’au moindre détail. Je fatiguai mes guides de questions pour n’en négliger aucune, et cependant