Page:Tourzel - Souvenirs de quarante ans, 1861.djvu/31

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que quatre ans, priez pour moi à la messe. » Son bon ange lui disait-il dès lors combien elle aurait besoin du secours de Dieu pour traverser tant d’infortunes, cachées encore dans les ténèbres de l’avenir ?

Je consigne ici ce souvenir, parce qu’il se rapporte à une princesse à la destinée de laquelle la mienne fut mêlée et pour laquelle je devais éprouver une affection qui ne finira qu’avec ma vie. Mais, encore une fois, mes observations personnelles ne remontent pas aussi haut ; mes jugements, mes impressions ne datent que des premières années de la Révolution.

Je me souviens encore du mouvement qui agita tous les esprits au moment où les états généraux de 1789 s’ouvrirent ; un nouveau sujet de conversation, la politique, avait remplacé tous les autres ; les sociétés se divisèrent par nuance d’opinion ; et ceux