Page:Tourzel - Souvenirs de quarante ans, 1861.djvu/313

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moi plus que personne... Adieu ; quelles que soient les nouvelles épreuves que Dieu me réserve encore, nos cœurs se retrouveront toujours !... »

Nous nous séparâmes alors, hélas ! peut-être pour ne plus nous revoir. Toujours soumise à la volonté de Dieu, toujours forte, toujours résignée, elle va où la Providence la mène, en emportant dans son cœur cet inépuisable amour pour la France qui a résisté à tant d’épreuves et à tant d’exils. Elle s’en va en soutenant aux jours de sa maturité Charles X, comme aux jours de sa jeunesse elle a soutenu Louis XVIII. Grande princesse, sainte princesse, d’une âme si haute, d’un caractère si ferme, d’un cœur si bon ! C’est pour moi une consolation de lui rendre ce témoignage devant ma famille réunie, et, puisque vous avez voulu, mon fils, que j’évoquasse les souvenirs les plus