Page:Tourzel - Souvenirs de quarante ans, 1861.djvu/44

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avait été observée dans toutes ses prescriptions. Il n’y avait rien d’inconstitutionnel dans l’idée des gardes du corps d’offrir un dîner à leurs camarades du régiment de Flandre, et les circonstances étaient assez difficiles, les menaces des ennemis de la royauté assez flagrantes, pour que l’utilité d’une pareille manifestation fût incontestable. Le repas eut lieu le 1er octobre ; les gardes du corps y avaient invité non-seulement les officiers du régiment de Flandre, mais ceux des gardes suisses et de la garde nationale ; et, comme nulle part on n’avait pu trouver un local assez vaste pour une si nombreuse réunion, le Roi fit mettre à leur disposition la salle d’opéra du château. On conseilla au Roi de paraître à cette fête, à laquelle toutes les personnes de la cour, assises dans leurs loges, assistèrent. Il était impossible qu’il refusât de se rendre au désir