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Page:Tourzel - Souvenirs de quarante ans, 1861.djvu/77

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je. ─ Ah ! ah ! il faut que vous sachiez jouer au billard ; je me charge de votre éducation, et je vous donnerai des leçons. »

Effectivement le lendemain, après le dîner, et la partie de la famille finie, il me donna la première leçon, et tous les jours il eut l’extrême bonté de continuer ce qu’il avait commencé. C’est donc à lui que je dois de pouvoir vous battre aujourd’hui, mes chers amis.

Je profitai des leçons d’un si bon maître, et, au bout de peu de temps, je fus admise à la poule du soir : il m’arrivait quelquefois de tenir une des dernières. Une fois, restée seule avec M. le comte de Provence, après une lutte de quelques instants, il eut la grâce de jeter sa bille dans une blouse, et la poule m’appartint… J’eusse peut-être désiré que sa perte eût paru moins volontaire,