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Page:Tourzel - Souvenirs de quarante ans, 1861.djvu/80

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La poste m’apporta un jour une grande lettre avec enveloppe et timbre de Paris. À moi une si grande lettre !… Que pouvait-ce être ? Je l’ouvre et n’y trouve autre chose qu’une feuille imprimée, détachée du Mercure de France : nous lisons… c’était un logogriphe ; on cherche… on devine… Le mot était PAULINE. Sur ce mot les choses les plus aimables, des choses beaucoup trop flatteuses étaient adressées à cette Pauline dont le nom avait inspiré les vers du correspondant anonyme.

Mais de qui venait cet envoi ? Le deviner semblait impossible… lorsqu’un trait de lumière nous mit sur la voie : cette feuille du MERCURE était de papier vélin ; la famille royale seule recevait le Mercure imprimé sur ce papier. C’était donc un de ses membres qui avait bien voulu s’occuper de moi et me ménager cette surprise.