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fin des nombres ordinaux et fractionnaires, se trouve aussi en magyare, seulement dans cette dernière langue on forme les ordinaux des fractionnaires, tandis qu'en lapon c'est l'inverse qui a lieu.

Il est encore à remarquer que les radicaux des deux langues ne commencent jamais par deux consonnes.

Quant à l'objection que les radicaux magyares sont presque tous monosyllabiques, tandis que ceux des Finnois tendent tous à avoir deux ou plusieurs syllabes, nous l'avons prévu et déjà combattu au commencement de ce chapitre. Mais en consultant les premiers documents de la langue magyare, entre autres l'oraison funèbre, nous y trouvons une quantité de mots ayant des terminaisons en a, e et i qui ont disparu dans la langue d'aujourd'hui et qui faisaient à ce moment partie inhérente de la racine. Quelques exemples tirés de l'Oraison funèbre suffiront pour démontrer l'exactitude de ce que nous venons d'avancer.

Mige, aujourd'hui (ah.) meg; ise, père, ah., ős; aïeul ([1]), Zulta, ah., Zsolt; Obada, ah., Abád; Été,

  1. Isa, père, chez les Lapons.