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ah.,Ét; Zerenche, ah., Szerencs; Sápi, ah., Sáp; Sári, ah.,sár; Rabuca, ah.,Rabca; Zobolsu, ah., Szabolcs; Zerenchu, ah., Szerencs; Zuardu, ah., Szoárd; Pakoztu, ah., Pakozd; Surcusár, ah., Soroksár; Lelu, ah., Lél; Sátorhalmu, ah., Sátorhalom; Turu, ah., Tur; Saru, ah., Sár; Tasu, ah., Tas; Borsu, ah., Bors; aloma, le songe, ah., alm, álom; zerelmu, l'amour, ah., szerelem.

Nous rencontrons encore de pareilles terminaisons dans beaucoup de compositions de mots. Kellgrén, s'appuyant sur des démonstrations analogues faites par les célèbres grammairiens allemands Grimm et Heyse, a démontré jusqu'à l'évidence que la voyelle unissante dans beaucoup de mots composés n'est nullement une invention de l'euphonie, comme on l'a cru longtemps, mais tout simplement une terminaison de racine rejetée avec le temps dans le mot simple. Nous trouvons des phénomènes analogues dans les langues congénères, p. e. le sel, en finnois suola, en zirényen soo, en magyare so ([1]).

  1. Le finnois a une tendance telle vers doux syllabes dans les racines les plus simples qu'il a fait de l'allemand : Rath, raati, conseil ; de sack, sakki, poche. (Chute trochaïque.)