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Dans les différents cas, en finnois, tantôt solán, tantôt solá. Castrén est du même avis, et A.-M. Riedl va plus loin encore, et, érigeant ses précieuses expériences en règle, il dit : « Le nominatif ne se rapproche pas toujours le plus du radical, au contraire, souvent il faut chercher sous une autre forme, surtout sous les formes suivies des suffixes possessifs, cette plus grande ressemblance avec la racine. »

Ce qui rend la comparaison entre le magyare et les langues parentes encore plus difficiles, c'est que le finnois ainsi que le mongol n'ont pas les articulations b, g, d, et le finnois est même forcé de remplacer l'f que le mongol possède par v. Mais en suivant le système de la mutation successive des consonnes que A.-M. Riedl nous explique si parfaitement dans sa grammaire philologique en comparant le finnois et les langues congénères aux inculables magyares, et puis au magyare d'aujourd'hui, nous serons bien plus à même de trouver beaucoup de mots magyares d'origine finnoise. Ces mutations sont souvent les plus étranges, et elles sont trop nombreuses pour les énumérer toutes.

Les plus saillantes sont, par exemple :