Page:Ujfalvy - La Hongrie, son histoire, sa langue et sa littérature.djvu/57

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

pas de particule formative servant d'augment, ni de terminaison grammaticale modifiant le radical même, qu'on y observe plutôt une adhésion au lieu d'une véritable cohésion. Il est sans doute avéré qu'un grand nombre de langues ouraliennes-altaïques ne sont pas arrivées à ce que nous appelons déclinaison, flexion ou cohésion. Car, où l'esprit n'a pas la force, l'essor nécessaire pour former et unir les pensées librement, avec audace, il manque aussi à la langue l'aptitude de fondre les racines des mots avec les suffixes relatifs. Mais pourrait-on en dire autant de toutes ces langues? Nous y répondrons par un démenti formel. Les langues magyares, finnoises, osmanli-turques, et même en partie la langue mongole, nous présentent un organisme pénétré de flexibilité, de manière qu'on ne peut pas leur contester la dénomination de langue flexible; la langue finnoise n'est surpassée sous ce rapport par aucune langue du mond«, et si on pouvait lui reprocher un défaut, ce ne serait que d'avoir trop prodigué le principe de la flexion. En supposant que le finnois et le magyare soient les plus parfaites entre ces langues, ce n'est nulle-