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ment une preuve qu'ils se soient le plus assimilés avec les langues européennes, ce n'est qu'une preuve évidente que le principe sus-mentionné, appartenant à toute la famille, a pu le plus se développer chez eux. L'aisance, dans ce cas, est donc le fruit du développement avancé, et non pas le résultat d'une inconséquence. »

Nous ajouterons à ces paroles éloquentes et persuasives que l'objection que Kellgrén prévoit et réduit à sa juste valeur pourrait atteindre la langue magyare, entourée de tant d'autres langues plus ou moins parfaites, mais jamais le finnois qui, grâce à sa position géographique exceptionnelle, a pu se développer et se perfectionner sans l'influence d'aucune langue sur son organisation.

Un autre savant, Scleicher ([1]), suit au contraire l'exemple de W. Humboldt, et subdivise les langues en monosyllabique, agglutinantes et flexibles, et compte les langues altaïques dans la seconde catégorie. « Si Kellgrén prétend, vis-à-vis de Schott, que le finnois, le magyare, l'osmanli-turc, et même en partie le mongol sont des langues

  1. Sprachen Enropas.