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Page:Verne - Le Beau Danube Jaune.djvu/6

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rondes. Sans pouvoir préciser avec certitude l’année de création du Beau Danube jaune, on peut formellement rejeter la date — avancée sans preuves — de 1880 et proposer celle de 1895. On y retrouve en effet les mystérieuses lettres « XKZ », reprises, en 1898, dans Le Testament d’un Excentrique.

Le texte de Jules Verne

Le texte du Beau Danube jaune souffre d’un manque évident de révision. Jules Verne écrit vraisemblablement par à-coups, passe d’un roman à un autre et oublie souvent à la reprise de son texte les dates et les épisodes précédents. Plutôt que de vérifier tout de suite, il ajoute de nombreux « (?) » pour attirer son attention lors de la correction. D’autre part, les précisions ignorées, telles que distances, nombre d’habitants, sont laissées en blanc pour être complétées plus tard.

Nous supprimons tous les « (?) » : soit, le doute de l’auteur n’est pas justifié et l’indication exacte, soit, en cas d’erreur évidente, nous rétablissons le bon texte. Par exemple, quand il indique « quarante-huit heures (?) » au lieu de « vingt-quatre heures », faute qu’il voulait vérifier et qu’il aurait corrigée.

En revanche, les blancs du texte sont toujours respectés et signalés par le signe conventionnel : « (…) »

Parfois, enfin, manque involontairement un mot. Nous le remplaçons, mais en le mettant entre parenthèses, pour signaler son absence initiale.

Seules sont systématiquement corrigées les fautes d’orthographe et sont ajoutées ou supprimées quelques virgules ou majuscules, comme nous l’avons déjà fait pour tous les autres romans posthumes publiés avec la collaboration de Christian Chelebourg, que je remercie.

Les sources

Comme pour En Magellanie, on trouve les sources du Beau Danube jaune dans la revue Le Tour du Monde : Victor Duruy, historien et homme politique, y relate dans les années 1861 et 1862 son voyage, réalisé en 1860, De Paris à Bucharest, illustré par D. Lancelot.

V. Duruy, étant empêché par ses nouvelles fonctions de ministre de l’Instruction Publique de poursuivre la rédaction de ce voyage, la revue confie à son illustrateur, le peintre Lancelot, le soin de terminer à sa place le récit, qui reprend donc en 1865 et en 1866.

Toutes les descriptions touristiques du roman de Jules Verne proviennent de la relation de voyage de Duruy-Lancelot, que le romancier transforme à sa fantaisie. Sans multiplier les exemples, je citerai chez les deux auteurs les descriptions de Pest et de Belgrade.

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