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aprochier pour une riviere qui estoit entre la ville et l’ost des François, qui a non Thaneos et chiet assez près d’iluec en la riviere de Nilus. Si tendirent leur tentes et leur paveillons entre ces ii rivieres et pourpristrent toute la terre de l’une riviere jusques à l’autre. Si comme il furent iluec hebergié, novelles leur vindrent que le soudan de Babiloine estoit mort[1]. Mès avant qu’il morust, il manda son filz es parties d’Oriant[2] que il venist hastivement en Égypte. Quant cil oï le commandement son pere, si se mist à la voie et vint à lui. Si tost comme il fu venu, le soudan manda touz les puissanz hommes de son ost et leur requist qu’il feissent feuté et homage à son filz ; et cil le promistrent et jurerent. Le soudan qui senti la mort bailla son ost à conduire à i amiraut qui avoit non Farhadin[3].


LV.
Comment François passerent Thaneos[4].

En celle place se conbatirent les François par maintes

    cembre (G. de Nangis, Vincent de Beauvais). Lenain de Tillemont (Ibid., p. 291) dit le 19 ou le 21.

  1. Le sultan Malek-Saleh mourut dans la nuit du 25 au 26 novembre (Lenain de Tillemont, t. III, p. 286).
  2. Touran-Schah, fils de Malek-Saleh, était alors en Mésopotamie (Lenain de Tillemont, t. III, p. 287). Cf. Joinville, § 287.
  3. Farhadin est Fakr-Eddin, fils du scheik Sadr-Eddin. Joinville (§ 196) le nomme Scecedin. Voir sur lui : Lenain de Tillemont, op. cit., t. III, chap. cclxxi.
  4. Guillaume de Nangis, Vie de saint Louis, dans Rec. des Hist. des Gaules et de la France, t. XX, p. 374-377 ; Vincent de Beauvais, Speculum historiale, liv. XXXI, chap. xcix. Sur les luttes des croisés contre les Sarrasins sur le canal d’Aschmoum - Thenah et autour de Mansourah, voir Joinville, chap. xli-lvi.