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dise vendue, que tantost feussent paiez et delivrez sanz arrest. Pour la franchise qu’il trouverent, les marcheanz commencierent à venir de toutes pars, par quoi le reamme fu en meilleur estat que il n’avoit esté à ses devanciers.

L’endemain de la feste saint Berthelemi trespassa de ce siecle saint Looys en l’an de l’incarnation Nostre Seigneur M CC et LXX ; et furent ses ossemenz aportez en France à Saint Denys où il avoit esleu sa sepulture. En la place où il fu enterrez et en pluseurs autres, Nostre Sires le tout puissant fist mout de biaus miracles et de granz, apertement par les fais et les merites du bon roy[1].


Explicit vita beati Ludovici quondam regis Francie[2].
  1. À la fin de l’histoire de saint Louis, dans les mss. fr. de la Bibl. nat. 2813, fol. 301 vo et 17270, fol. 317, on a : « Ci faut l’istoire du roy Loys, le religieux homme et de bonne vie et de sainte et de bonne memoire. »
  2. Dans le manuscrit de la bibliothèque Sainte-Geneviève, au fol. 375 ro, au début de la seconde colonne, on a ajouté, de la même encre et de la même écriture, les vers suivants :

    « Anno milleno bis centum septuadeno
    Tunis catholicus decessit rex Ludovicus.
    Annos sexdecies numeres et mille ducentis
    Addas quinque ; scies tunc annos Omnipotentis
    Quando, sequente die veneris post festa Mathie,
    Rex qui cuncta regit Mainfredi cornua fregit
    Per vires Karoli. Christo sit gloria soli. »