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UNITÉ DE COMPOSITION.

au fond, elle n’a rien de commun, mais de l’examen critique que Geoffroy Saint-Hilaire en a fait, et de ses efforts pour fonder, sur les ruines d’une hypothèse fausse, un autre principe d’unité.

III.

Nous laissons les conjectures et rentrons dans le champ des faits positifs. C’est par des dates, par des citations, que nous allons continuer l’histoire des premiers travaux de Geoffroy Saint-Hilaire sur l’Unité de composition. Ne craignons pas d’encourir le reproche d’aridité, s’il le faut pour être clair et précis.

L’année 1795 est incontestablement celle où l’idée de l’Unité de composition fut conçue par Geoffroy Saint-Hilaire. En effet, elle ne se trouve pas encore, à la fin de 1794, dans le Mémoire sur l’Aye-aye[1] ; elle est déjà dans le Mémoire sur les Makis, composé à la fin de 1795, publié au commencement de 1796. Si l’origine de cette idée reste douteuse, sa date, du moins, est donc parfaitement déterminée.

Nous avons déjà fait l’emprunt de quelques

  1. On pourrait croire le contraire, et nous-même l’avions cru un instant, d’après les premières lignes de ce Mémoire. L’auteur y parle, en effet, d’un plan, le même dans son principe, selon lequel la nature aurait tout créé. Mais ce plan n’est autre que l’échelle des êtres de Bonnet, et Geoffroy Saint-Hilaire n’en parle que pour le nier. Voyez p. 131.