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Je me sers de sa plume, et non de son génie ; Mais je vous aime, aimable amie : Ce seul mot vaut beaucoup d'esprit.
��87. — RÉPONSE A M. DE FORMONT»,
AU NOM DE MA D AMR DU CHATELET.
(1735) (n'ik;^
Chacun cherche le paradis - :
Je l'ai trouvé, j'en suis certaine.
Les vrais plaisirs, la raison saine,
La liberté, tous gens maudits
Par la sainte Église romaine.
Habitent dans ce beau pays ;
Les préjugés en sont bannis; ^
Le bonheur est notre domaine.
Vous, heureux proscrit du jardin
Qu'a chanté la Bible chrétienne.
Venez au véritable Éden,
Si vous m'en croyez souveraine ;
Venez ; de cet aimable lieu
Les plaisirs purs ouvrent l'entrée :
Vous savez qu'il est plus d'un dieu
Et plus d'un rang dans l'empyrée.
88. — A MADAME DE FLAMARENS,
QUI AVAIT BRULli SON MANCHON, PARCE Qv'll. N'ÉTAIT PLUS \ LA MODE.
Il est une déesse inconstante, incommode, Bizarre dans ses goûts, folle en ses ornements.
��1. Formont avait adressé à M""' du Chàtclet vingt-trois vers sur le Mondain de Voltaire; on les trouve dans les Pièces inédites de Voltaire, 1820, in-8° et in-1'2. C'est à ces vers que répondent ceux de Voltaire composes au nom de M""" du Ciiâ- telet, et qui doivent être de 173.j.
2. Ces vers ont été imprimes à la page 22 d'un petit volume in-24 de quarante- huit pages, intitule Opuscules poétiques, et publié par le libraire Desnos, qui le reproduisit, sans le réimprimer, sous le titre de le Voltaire rjalant. On a compris cette pièce dans le volume des Pièces inédites de Voltaire, 1820, in-S» et in-12. (B.)
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