Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome36.djvu/476

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m’ont toujours été chers, et je n’ai jamais plus éprouvé ce sentiment que dans l’occasion qui se présente.

J’ai l’honneur d’être, avec une estime infinie, votre très-humble et très-obéissant serviteur.


1851. — À M. D’ALEMBERT.
Le 13 décembre.

En vous remerciant, monsieur, de vos bontés et de votre ouvrage sur la cause générale des vents[1]. Du temps de Voiture, on vous aurait dit que vous n’avez pas le vent contraire en allant à la gloire. Mme du Châtelet est trop newtonienne pour vous dire de telles balivernes. Nous étudierons votre livre, nous vous applaudirons, nous vous entendrons même. Il n’y a point de maison où vous soyez plus estimé.


Partem aliquam, venti, divum referatis ad aures.

(Virg., ecl. III, v. 73.)

J’ai l’honneur d’être, avec tous les sentiments d’estime qui vous sont dus, monsieur, votre très-humble et très-obéissant serviteur.

Voltaire.

1852. — À M. MOREAU,
avocat du roi au chatelet[2].
Paris, ce 13 décembre 1746,
rue Traversière.

Monsieur, j’ai l’honneur de vous envoyer un petit résumé d’un procès malheureux, mais nécessaire, et dont l’objet se trouve joint à l’utilité publique[3]. Nous demandons, M. l’abbé d’Olivet et moi, que le mémoire calomnieux de maître Rigoley soit lacéré.

Quant à la personne de Rigoley, monseigneur l’archevêque de Tours et messieurs les agents du clergé s’en rapportent à vous, monsieur, sur la satisfaction personnelle qu’il me doit, et ils ont promis de le chasser de son bureau[4] s’il n’obéit pas aux ordres

  1. Réflexions sur la cause générale des cents, pièce qui a remporté le prix proposé par l’Académie de Berlin ; 1746, in-4o.
  2. Voltaire contre Travenol, par Henri Beaune, 1869. L’autographe de cette lettre faisait partie de la collection Sohier.
  3. Voyez les notes des lettres 1807 et 1839.
  4. Rigoley de Juvigny était employé dans les bureaux du trésorier ou de l’agent général du clergé.