Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome42.djvu/270

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pas rendre quelque service à ce bon libraire Marlin ou Merlin ? car je n’ai pu lire son nom.

J’embrasse mes frères en Confucius, en Platon, etc. — Ah ! l’inf… !

Je voudrais que mon frère me fit avoir le livre de l’abbé Houteville, avec les lettres de l’abbé Desfontaines contre l’auteur[1].

Il est plaisant de voir le Mercure du fermier général Laugeois et du cardinal Dubois écrire pour notre sainte religion, et un b… comme Desfontaines écrire contre. Mais enfin la grâce tire parti de tout.


5062. — À M.  PIERRE ROUSSEAU.
Au château de Ferney, 10 octobre.

Vous m’écrivîtes il y a quelque temps, monsieur, au sujet d’une lettre aussi absurde que criminelle qu’on imprima sous mon nom, au mois de juin, dans le Monthley, journal de Londres[2].

Je vous marquai[3] mon indignation et mon mépris pour cette plate imposture. Mais comme les noms les plus respectables sont indignement compromis dans cette lettre, il est important d’en connaître l’auteur. Je m’engage de donner cinquante louis à quiconque fournira des preuves convaincantes.

J’ai l’honneur d’être, etc.


Voltaire.

5063. — À M.  LE COMTE D’ARGENTAL.
À Ferney, 10 octobre.

Mes divins anges, j’ai bien des tribulations :

La première, c’est de ne point recevoir de vos nouvelles ;

La seconde, c’est d’avoir vu jouer Cassandre, d’avoir été glacé de l’évanouissement de Statira, et d’avoir été obligé de refaire la valeur de deux actes ;

La troisième, c’est d’être malade ;

La quatrième, c’est la belle lettre qu’on m’impute[4], et que je

  1. Voyez les notes, tome XXIII, pages 31 et 32.
  2. Voyez lettre 4872.
  3. Voyez lettre 5010 ; voyez aussi 5021.
  4. Voyez lettre 4872.