drions ensemble un petit conciliabule de tolérance. Je voudrais qu’en inspirant la modération l’ouvrage fût modéré.
Gardez-moi un profond secret, mes frères. Il ne faut pas que mon nom paraisse ; je n’ai pas bon bruit.
Tenez, voilà un petit chapitre[1] pour vous amuser. Renvoyez-le, ou plutôt rapportez-le, et raisonnons.
J’ai donné, à tout hasard, une lettre pour M. le baron de Breteuil[2], parce qu’il faut que je fasse tout ce que vous m’ordonnez. Il y a environ trente ans que je ne l’ai vu, mais cela n’y fait rien ; on est impudent avec bienséance, quand il s’agit de rendre service et de vous obéir.
La Lettre à Christophe me donne la pépie. Je ne dormirai point que je n’aie vu la Lettre à Christophe : avez-vous lu la Lettre à Christophe ? pouvez-vous me faire avoir la Lettre à Christophe ? où trouve-t-on la Lettre à Christophe ?
Bonsoir, mon cher philosophe ; mes respects à Arius.
Mes yeux permettent à ma main d’écrire. Mes anges, vous êtes bien tulélaires, et vous n’êtes pas oisifs. Le Père Mabillon n’a jamais tant fait de recherches que vous daignez m’en envoyer. Il y a surtout un Corneille, vinaigrier, dans le treizième siècle, qui est un point d’érudition assez rare. N’est-ce point ce vinaigrier-là qui a fait Suréna et Pulchérie ? Il est vrai, mes anges, que je me plains quelquefois du temps que ces dernières pièces me font perdre. Figurez-vous la mine que fait un pauvre homme qui a été presque aveugle tout l’hiver, et qui était forcé de lire Attila imprimé menu. Ma mauvaise humeur n’empêche pas que je ne rende à notre père Pierre toute la justice qui lui est due ; et si je révèle la turpitude[3] de notre père, c’est en adorant ce qu’il a de bon.
Adélaïde du Guesclin, ou le duc de Foix, bonnet sale ou sale bonnet, c’est la même chose ; c’est-à-dire que ces deux pièces sont également médiocres, à cela près que le bonnet sale d’Adélaïde est encore plus sale que celui du Duc de Foix.