médecins qui l’ont tué n’ont songé qu’à leur réputation et qu’à faire une expérience. Le mauvais régime a achevé ce que ces indignes médecins avaient commencé. Heureux qui n’a point affaire avec ces messieurs-là ! La sobriété peut contribuer beaucoup à nous empêcher de tomber entre leurs mains.
Nos amis vous prient de nous envoyer votre sentiment sur la manufacture qu’on veut établir.
Savez-vous que les médiateurs de Genève ont donné une déclaration publique dans laquelle ils certifient que Rousseau est un infâme calomniateur ? Voilà la qualification qu’il reçoit à la fois de la France et des deux cantons suisses[1]. Ne trouvez-vous pas que le petit Jean-Jacques devient tous les jours un important personnage ? Son orgueil sera un peu humilié. Il serait bien plus fâché s’il savait à quel point ses ouvrages tombent tous les jours dans le décri.
Vos amis vous font les plus tendres compliments.
Votre très-humble, etc.
Il y a environ six semaines qu’on adressa à M. Ribotte, par la diligence de Lyon, un paquet roulé en toile cirée, contenant le tableau, des estampes, des livres. Il est prié de vouloir bien en accuser la réception.
Est-il informé de la boucherie d’Abbeville ? Sait-il que l’on brûle les hommes en Picardie pour n’avoir pas ôté leur chapeau quand la procession passe ? Il y a grande apparence qu’on deviendra bientôt anthropophage, tant les mœurs se perfectionnent.
J’ai communiqué à votre ami votre lettre du 28. Je vous ai écrit par nos correspondants de Lyon. Nous attendons, monsieur, des lettres d’Allemagne pour l’établissement en question. Je suis