On écrira ou l’on fera écrire au procureur général Riquet[1], soyez tranquille. La personne[2] à qui vous me priez de recommander cette affaire m’a promis tout ce qui dépendra d’elle. Cette personne doit être chère à la philosophie par sa manière de penser ; elle prêche hautement la tolérance et les vœux à vingt-cinq ans.
Fréron est un maraud digne des protecteurs qu’il a ; mais il n’est pas digne de votre colère. Je crois les Anecdotes[3] très-vraies, mais cela ne fera ni bien ni mal à ses feuilles, qui d’ailleurs vont en se décriant de jour en jour il y a plus de douze ans que je n’en ai lu une seule.
Adieu, mon cher et illustre maître ; nous avons déjà plus qu’il ne nous faut pour la statue, mais nous recevons toujours des souscriptions, car bien des honnêtes gens n’ont pas souscrit encore. Êtes-vous sur que M. le duc de Choiseul ait souscrit ? je sais que c’est son dessein, mais je doute qu’il l’ait encore exécuté. Adieu ; je vous embrasse de tout mon cœur.
Mon ancien ami, il faut absolument rendre gloire à la vérité, constater les faits énoncés dans cet écrit[5], qui me paraissent tous très-vraisemblables, et faire connaître un scélérat ; oportet cognosci malos.
La Ninon de l’abbé de Châteauneuf[6] est dans son cadre ; il faut attendre que l’assemblée du Sanhedrin[7] soit finie. Sur ce je vous embrasse.
Premièrement, mon cher philosophe, ayez soin de votre santé. Vie de malingre, vie insupportable, mort continuelle avec des moments de résurrection ; j’en sais des nouvelles depuis plus de soixante ans.
2° Vous avez sans doute l’écrit du roi de Prusse contre le Sytème de la Nature ; vous voyez qu’il prend toujours le parti de son tripot, et qu’il est fâché que les philosophes ne soient pas