ces belles choses à l’Académie, et je ne crois pas qu’un tel homme vous convienne.
J’ignore s’il se présente quelque évêque ou quelque balayeur du collège de Sorbonne. Si on veut un homme de lettres, il me semble qu’il en faut un qui puisse servir la littérature et l’Académie. Il n’y en a peut-être pas de plus propre à remplir ces deux objets que M. Marin ; il a réussi dans quelques histoires bien écrites ; il a fait de jolis vers ; il a obligé tous les gens de lettres ; il est dans un âge et dans une place qui répondent de sa conduite voyez ce que vous pouvez faire. Je crois que de tous les littérateurs, c’est celui dont vous serez le plus content. Je devine très-bien quelle est la souscription dont vous me parlez ; cela serait charmant.
L’aventure de l’archevêque de Toulouse n’est que trop vraie[1] ; et vous ferez très-bien de savoir s’il a eu des ordres supérieurs ; c’est un mystère qu’il faut absolument éclaircir.
Permettez-moi d’embrasser M. de Condorcet et vos autres amis.
M. Lantin, de Dijon, présente ses respects à M. de Thibouville et aux anges ; il les supplie de se contenter du petit billet qu’il leur envoie ; il lui est impossible de s’occuper davantage des affaires des Romains ; il en a de si pressantes au sujet d’une colonie moderne et de la famine qui est dans son pays, que sa pauvre petite âme en est tout entreprise.
Il s’est trompé en écrivant que M. le maréchal de Richelieu n’était pas pour Sophonisbe ; c’est bien vraiment tout le contraire.
Le susdit Lantin pense qu’il sera nécessaire de faire annoncer la Sophonisbe comme la véritable pièce de Mairet, dont on a retouché le style, et comme la première pièce qui ait fondé le Théatre-Français, ce qui est très-vrai et trop oublié.
Il est à croire que Sophonisbe aura bien autant de représentations que Venceslas[2], et pourra servir un peu à ranimer le théâtre.
Il est assez singulier que ce soit un Américain[3] qui débute par Zamore ; la balle va au joueur.