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522 LA GUERRE CIVILE DE GENEVE. [220]

Car... en cHet... il est bon qu'on s'entende... II faut savoir ce que chacun demande... De tout état l'Église est le soutien... On doit surtout penser au... citoyen... Les blés sont cliers, et la disette est grande. Allons dîner... les genoux n'y font rien^. »

A ce discours, à cet arrêt suprême, Digne en tout sens de Tliémis elle-même. Les deux partis, également flattés, Également l'un et l'autre irrités. Sont résolus de commencer la guerre. guerre horrible! ô fléau de la terre! Que deviendront Covelle et ses amours? Des bons bourgeois le bras les favorise ; Mais les bourgeois sont un faible secours Quand il s'agit de combattre l'Église. Leur premier feu bientôt se ralentit, Et pour l'éteindre un dimanche suffit. Au cabaret on est fier, intrépide; Mais au sermon qu'on est sot et timide! Qui parle seul a raison trop souvent ; Sans rien risquer sa voix peut nous confondre. Un temps Adendra qu'on pourra lui répondre ; Ce temps est proche, et sera fort plaisant.

1. C'est le refrain d'une chanson grivoise: Et Ion, lan, la, les genoux n' y font lien. {Note de Voltaire, 1768.)

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