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Page:Wash Irving voyage dans les prairies.djvu/101

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À L’OUEST DES ÉTATS-UNIS

vrai chasseur. Mon fusil est avec moi depuis aussi long-temps que ma femme, et j’ai toujours trouvé en lui un ami fidèle. »

Ici le docteur, aussi déterminé chasseur que le capitaine, se joignit à la conversation. « Un de mes voisins, fit-il, avait coutume de dire : Si je vous prêtais mon fusil, pourquoi ne vous prêterais-je pas ma femme ?

— Peu de gens, reprit sérieusement le capitaine, ont pour leur fusil la considération, les soins qu’ils devraient avoir.

— Et de même pour leurs femmes, ajouta le docteur d’un air malin.

— C’est un fait », dit le capitaine.

On vint avertir le capitaine qu’un parti de quatre cavaliers, conduit par le vieux Ryan, ne s’était pas retrouvé. Ils avaient été séparés du corps principal de l’autre côté de la rivière, tandis qu’on cherchait le gué, et s’étaient égarés ; personne ne savait dans quelle direction. On fit différentes suppositions sur eux, et l’on exprima quelques appréhensions pour leur sûreté.

« J’enverrais bien à leur recherche, dit le capitaine ; mais le vieux Ryan est avec eux ; il saura se tirer d’affaire, lui et ses compagnons. Je ne compterais pas beaucoup sur la tête des