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Page:Wash Irving voyage dans les prairies.djvu/105

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À L’OUEST DES ÉTATS-UNIS

cette rive. Comme le gué était profond, et qu’ils étaient forcés de le passer en ligne diagonale contre un rapide courant, ils montèrent les plus grands et les meilleurs chevaux. À huit heures, Beatte revint. Il avait retrouvé les deux chevaux ; mais il avait perdu Antoine. Ce dernier était, à ce qu’il disait, un étourdi, un blanc-bec, ne connaissant rien aux bois et aux prairies. Bientôt il l’avait perdu de vue, et il s’était égaré. Cependant il avait la chance de trouver des compagnons ; car plusieurs cavaliers s’étaient perdus, et le vieux Ryan et sa troupe n’étaient pas encore revenus.

Nous attendîmes assez long-temps dans l’espoir de voir arriver nos gens égarés, mais pas un ne parut. Le capitaine observa que les Indiens de la rive opposée étaient tous bien disposés pour les blancs, et qu’on ne devait pas être sérieusement inquiet des absens : leur plus grand danger était d’avoir leurs chevaux volés la nuit par les Osages. Notre commandant se détermina donc à marcher en laissant une arrière-garde au camp pour attendre le retour de leurs camarades.

Assis sur un rocher au-dessus de la source, je m’amusai des changemens de scène qui se faisaient sous mes yeux. D’abord les préparatifs du