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Page:Wash Irving voyage dans les prairies.djvu/111

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À L’OUEST DES ÉTATS-UNIS

dans cet emplacement un camp de ces formidables nomades avait existé. Cependant le docteur, après avoir examiné la forme et la disposition des loges, décida que c’était un camp de hardis Delawares qui avaient fait une rapide excursion sur ces dangereux territoires de chasse.

Après avoir marché quelque temps, nous découvrîmes deux figures à cheval qui marchaient lentement en ligne parallèle avec nous, en suivant les bords d’une colline nue, à environ deux milles de distance, et qui semblaient nous observer. On fit halte, on examina ces hommes attentivement, et l’on fit sur eux mille conjectures. Étaient-ce des Indiens ? et s’ils étaient Indiens, étaient-ils Pawnies ? Un cavalier se dessinant au loin sur l’horizon, excite l’imagination et fait battre le cœur des voyageurs sur ces terres hostiles, de même qu’une voile aperçue en mer, dans un temps de guerre, devient l’objet des inquiétudes et des alarmes d’un équipage. Cependant nos conjectures ne se prolongèrent pas long-temps, une lunette nous ayant fait reconnaître dans ces cavaliers deux des hommes de notre arrière-garde qui s’étaient mis en route pour nous joindre, et avaient perdu nos traces.

Ce jour-là notre marche fut animée et déli-