Aller au contenu

Page:Wash Irving voyage dans les prairies.djvu/115

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
111
À L’OUEST DES ÉTATS-UNIS

sure de nous dédommager avec luxe de notre maigre dîner.

Le capitaine revint assez tard et les mains vides. Il avait d’abord poursuivi son gibier ordinaire, les daims ; mais il était arrivé sur les traces d’une troupe de plus de soixante élans. N’ayant jamais tué d’animal de cette espèce, et l’élan se trouvant à la mode en ce moment, et l’objet de l’ambition des vétérans du camp, il abandonna la poursuite des daims, et suivit la nouvelle piste. Quelque temps après, il vit les élans, et il eut plusieurs chances pour en abattre, mais il désirait rapporter le plus beau, un mâle qui marchait en avant des autres. Enfin s’apercevant que la bande toute entière était sur le point de lui échapper, il fit feu sur un jeune. Le coup porta ; mais l’animal conserva des forces suffisantes pour continuer de marcher avec ses compagnons. D’après les traces de sang, notre chasseur était sûr de l’avoir mortellement blessé ; cependant la nuit approchait, il ne put suivre la trace, et fut obligé de remettre au lendemain la recherche de la bête morte.

Le vieux Ryan et sa petite troupe ne nous avaient pas encore rejoints, non plus que notre jeune métis Antoine. On se décida, en consé-