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Page:Wash Irving voyage dans les prairies.djvu/153

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CHAPITRE XIX.


Espérances des chasseurs — Le gué dangereux. — Cheval sauvage.


Ce matin, 21 octobre, le camp fut en mouvement de très bonne heure : chacun était animé de l’espérance de voir des buffles dans le courant de la journée. De toutes parts on entendait le cliquetis des fusils, d’où l’on retirait le petit plomb pour y substituer des balles ; cependant Tony se préparait principalement pour une campagne contre les chevaux sauvages.

Il sortit avec un rouleau de cordes suspendu à l’arçon de sa selle et une paire de baguettes blanches, assez semblables à des bâtons de lignes, et longues de huit à dix pieds avec l’extrémité fourchue. Le lariat, ou cordeau roulé, employé à la chasse du cheval sauvage, répond au lazo de l’Amérique du Sud ; toutefois il n’est pas lancé par nos chasseurs avec la grâce, la dextérité des Espagnols. Ici, quand le chasseur, après une longue et vive poursuite, se trouve