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Page:Wash Irving voyage dans les prairies.djvu/155

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À L’OUEST DES ÉTATS-UNIS

deux pieds à la fois, glissa le long de la cote jusqu’à l’étroite rive du ruisseau : il traversa, ayant de l’eau et de la bourbe aussi haut que les sangles, gravit la pente de l’autre côté, et arriva sain et sauf sur le terrain uni.

Toute la ligne suivit le chef de file, et se poussant l’un l’autre, les cavaliers descendirent la côte, et entrèrent dans le ruisseau. Quelques uns manquèrent le gué, et eurent de l’eau par-dessus la tête ; l’un d’eux tomba de cheval dans le milieu du courant. Pour ma part, tandis que j’étais pressé par ceux qui venaient derrière moi, à la descente de la côte je fus arrêté par une vigne aussi grosse qu’un câble qui tombait en feston à la hauteur de mes arçon et qui me les fit vider et me jeta sous les pieds des chevaux : heureusement je m’en tirai sans blessure, je rattrapai mon cheval, je passai le ruisseau sans autre encombre, et je pus me joindre à la gaîté excitée par les comiques désastres du gué.

C’est en de tels pas que les plus dangereuses embûches, les surprises les plus sanguinaires ont lieu dans les guerres des Indiens. En effet, un parti de sauvages embusqué dans les bosquets aurait pu faire un terrible ravage parmi nos