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Page:Wash Irving voyage dans les prairies.djvu/165

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À L’OUEST DES ÉTATS-UNIS

Les jeunes gens le pressaient de questions sur sa manière de prendre les chevaux ; mais ses réponses étaient sèches et laconiques : il conservait évidemment quelque ressentiment d’avoir été mal jugé ; d’ailleurs il regardait avec dédain ces novices si peu versés dans les nobles sciences des bois.

Cependant, lorsqu’il fut assis près de notre foyer, je tirai de lui facilement les détails de son exploit ; car, bien qu’il fut généralement taciturne avec les étrangers, et peu enclin à se vanter de ses actions, sa réserve, comme celle de tous les Indiens, se relâchait en certains momens.

Il me dit qu’en sortant du camp, il était retourné à la place où l’on avait perdu de vue le cheval sauvage. Il retrouva bientôt ses traces, et les suivit jusqu’aux bords de la rivière. Là, comme il pouvait distinguer mieux les empreintes des pieds sur le sable, il s’aperçut qu’un des sabots de l’animal était défectueux, et abandonna sa poursuite.

En revenant au camp, il rencontra une troupe de six chevaux qui se dirigèrent immédiatement vers la rivière. Il les suivit sur l’autre rive, y laissa son fusil, et mettant son cheval au galop, regagna bientôt les fugitifs. Il essaya d’en pren-