Aller au contenu

Page:Wash Irving voyage dans les prairies.djvu/180

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
176
VOYAGE DANS LES PRAIRIES

valiers, sur la colline, dans lesquels nous distinguions seulement ces mots : « Les chevaux ! les chevaux ! faites rentrer les chevaux ! »

Soudain une clameur de voix s’élève : les exclamations, les demandes, les répliques, se croisent, se mêlent ; il est impossible de rien comprendre à ce qu’on dit ; chacun expose à la hâte ses propres conjectures.

L’un dit : « Le capitaine a fait lever des buffles et a besoin de chevaux pour les chasser. » Aussitôt un grand nombre de cavaliers s’élancent vers le sommet de la colline, « La prairie est en feu au-delà de la colline ! criait un autre, je vois la fumée. Le capitaine pense qu’il faut chasser les chevaux de l’autre côté du ruisseau. »

Cependant un cavalier descendait du sommet de l’éminence, et atteignit bientôt les limites du camp. Il était hors d’haleine, et put seulement articuler avec difficulté que le capitaine avait vu des Indiens à quelque distance.

Pawnies ! Pawnies ! fut le cri en un moment répété par tous nos jeunes étourdis.

« Faites rentrer les chevaux ! » disait l’un ; « Sellez les chevaux ! » s’écriait un autre ; « En ligne ! » criait un troisième. Le bruit, la confusion, étaient au-delà de toute description. Les cavalier, cou-